PROGRAMMES
DE RECHERCHE

Le CNRS a permis de mettre en place des coopérations scientifiques bilatérales entre la France, le Chili et le Maghreb, via différents dispositifs tels LIA – Laboratoire International Associé – PICS – Programme International de Coopération Scientifique – ou IRN – International Research Network.

Centre National
de la Recherche Scientifique

Les programmes dans lesquels le laboratoire est impliqué au Chili relèvent avant tout de la coopération scientifique. Ils se greffent sur l’extraordinaire patrimoine archéologique de la région de San Pedro de Atacama et le travail de trente ans de terrain réalisé par les équipes de l’Institut d’Archéologie et d’Anthropologie associé à l’Universidad Católica del Norte. Dans ces régions désertiques, tous les matériaux sont conservés, du textile aux fibres végétales et animales, jusqu’aux momies.

La coopération prend deux formes, avec un LIA (Laboratoire International Associé) et un PICS (Programme International de Coopération Scientifique). Le LIA prend en charge une recherche interdisciplinaire mêlant anthropologie, archéologie, histoire et géographie. Le PICS se concentre davantage sur l’archéologie et les différentes méthodes d’analyses géochimiques des vestiges.

Murailles dans le désert d'Atacama © Isabelle Sidéra
Gravure dans le désert d'Atacama © Isabelle Sidéra
Roches dans le désert d'Atacam © Isabelle Sidéra

Implication de Prétech dans le Laboratoire International Associé “LIA-MINES : Les systèmes miniers du désert d’Atacama”

Le désert d’Atacama est un observatoire privilégié
pour l’étude des systèmes miniers. Ce projet de LIA devrait jouer un rôle
structurant dans le processus décrit ci-dessous

Le désert d’Atacama est un observatoire privilégié pour l’étude des systèmes miniers, d’une part, car il permet d’appréhender le phénomène avec une profondeur historique et archéologique tout à fait exceptionnelles (exploitations pré-inca, Inca, coloniales et contemporaines) et, d’autre part, car il est le théâtre d’une très large variété typologique d’exploitations minières (de très grande et de très petite échelle, métalliques et non métalliques, en surface ou souterraines, etc.). En fin, il s’agit d’un des hauts lieux actuels du fait minier dans le monde (principales exploitations de cuivre, principales réserves de lithium…) posant d’emblée et avec une acuité particulière le problème de l’articulation entre ces systèmes miniers et leur environnement social et naturel.

Le projet est basé à l’Institut de recherche de San Pedro de Atacama (IIAM), dépendant de l’Universidad Católica del Norte (UCN), au Chili. L’Institut est implanté dans le désert d’altitude (2600 m), sur le Salar de Atacama, à proximité des très grands équipements astronomiques internationaux (ALMA) ainsi que de quelques unes des plus grandes exploitations minières de cuivre du monde (Chuquicamata, Escondida, El Abra, Collahuasi, …). Il s’agit d’un centre de recherche d’excellence (archéologie, histoire et anthropologie), bien articulé au sein du système de recherche chilien : l’Institut organise le seul Doctorat en anthropologie et archéologie existant au Chili ; il assure la publication d’une des principales revues scientifiques chiliennes Estudios Atacameños (ISI, SCOPUS, SCIELO) et 9 projets équivalents ANR y sont actuellement en cours. Par ailleurs, l’Institut abrite un des principaux Musées archéologiques du Chili. Un important investissement de l’État et de l’Université (10 millions d’euros) permettra la construction de nouvelles installations muséales en 2017. Ce projet de LIA devrait jouer un rôle structurant dans ce processus.

PORTEUR DU PROJET
Nicolas RICHARD, CNRS (Paris)
Valentina FIGUEROA, Directrice de l’Institut d’Archéologie et d’Anthropologie de San Pedro de Atacama (Chili)
DURÉE : 2015 – 2018

 

Objectifs
de recherche

Archéologie comparée des anciens et nouveau mondes
Étude des processus de néolithisation, de ses variants et invariants

 

PICS NÉODÉSERT

Une approche technologique des sites des derniers chasseurs-cueilleurs
et premiers agro-pasteurs du Salar d’Atacama (Chili)

 

Les sites de la région du Salar d’Atacama couvrent une période majeure de l’évolution des sociétés andines : la transition entre une économie de chasse-cueillette et une économie agropastorale sédentaire. Cette transition, qui prend ici place dans l’une des régions les plus arides du monde,  soulève deux questions fondamentales : celle de la continuité ou de la discontinuité culturelle et celle de l’innovation technique en réponse à de nouvelles conditions de vie. L’approche technologique, en considérant toutes les étapes de production des artefacts, est une voie privilégiée pour mettre en évidence transmissions et ruptures techniques, dans le cadre d’une réflexion techno-économique.
L’UMR 7055 est un acteur essentiel de cette approche en France, et collabore depuis plusieurs années dans cette optique avec l’IIAM, notamment pour l’archéométallurgie. Les deux équipes souhaitent élargir cette collaboration au service d’une problématique anthropologique de première importance : la néolithisation.
PORTEUR DU PROJET
Núñez Lautaro, IIAM • Universidad Católica del Norte (Chili)
Isabelle Sidéra, UMR 7055 • CNRS (Nanterre)
Coopération scientifique autour de la technologie préhistorique
UMR 7055 • CNRS-UPN (France) et l’Instituto de Investigaciones Arquelógicas y Museo R. P. Gustavo Le Paige (IIAM), Universidad Católica del Norte (Chili)
DURÉE : 2015 – 2017

 

Objectifs
de recherche

Mettre en lien les individus et les laboratoires
Mettre en lien l’ensemble des rives de la Méditerranée
pour comprendre la néolithisation

IRN DECAPAN

Des derniers chasseurs aux premiers agro-pasteurs en Afrique du Nord

 

Entre les 9e et 4e millénaires avant notre ère, les sociétés humaines du Bassin occidental de la Méditerranée ont connu plusieurs évolutions majeures dans un environnement lui-même en profond bouleversement. Les modes de vie des derniers chasseurs ont évolué en conséquence — mais sans lien de causalité évident — avant que de céder place aux sociétés néolithiques à la fin de la période considérée.
Longtemps tenue à l’écart des modèles généraux suite à des données souvent anciennes et de qualité discutables, l’archéologie de l’Afrique du Nord connaît aujourd’hui un véritable regain d’intérêt, qui se traduit par de nombreux travaux de terrain, doctorats et projets collaboratifs internationaux. Tous ces travaux permettent de renouveler nos connaissances sur les sociétés de la préhistoire, mais également d’éclairer certains aspects des dynamiques culturelles à l’œuvre en Méditerranée occidentale à la transition Pléistocène / Holocène.

L’objectif du IRN — International Research Network — est d’optimiser les recherches sur cette thématique à l’échelle du bassin occidental de la Méditerranée par la diffusion d’informations et par des échanges entre les divers chercheurs : séminaires annuels, journées de travail sur les matériaux, table-rondes, participation à des colloques (et organisation), séjours de formation pour étudiants, etc. Conçu comme un moyen de construire des collaborations et d’initier des échanges, ce GDRI permettra la constitution de programmes de plus grande envergure (ANR ou projets internationaux). Il implique 7 laboratoires de France, d’Algérie, de Tunisie, d’Italie, du Maroc et d’Espagne etassocie 14 autres laboratoires d’Algérie, d’Allemagne, du Canada, de France, du Maroc, du Royaume-Uni, de Tunisie et des USA.

PORTEUR DU PROJET
Thomas Perrin, UMR
Co-RESPONSABLES
Iddir Amara, université Alger II
Isabelle Sidéra, UMR 7055 • CNRS (Nanterre)
Réseau de recherche sur la préhistoire de l’Afrique du Nord
DURÉE : 2018 – 2022