PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Le CNRS a permis de mettre en place des coopérations scientifiques bilatérales entre la France, le Chili et le Maghreb, via différents dispositifs tels LIA – Laboratoire International Associé – PICS – Programme International de Coopération Scientifique – ou IRN – International Research Network.

Centre National
de la Recherche Scientifique
Les programmes dans lesquels le laboratoire est impliqué au Chili relèvent avant tout de la coopération scientifique. Ils se greffent sur l’extraordinaire patrimoine archéologique de la région de San Pedro de Atacama et le travail de trente ans de terrain réalisé par les équipes de l’Institut d’Archéologie et d’Anthropologie associé à l’Universidad Católica del Norte. Dans ces régions désertiques, tous les matériaux sont conservés, du textile aux fibres végétales et animales, jusqu’aux momies.
La coopération prend deux formes, avec un LIA (Laboratoire International Associé) et un PICS (Programme International de Coopération Scientifique). Le LIA prend en charge une recherche interdisciplinaire mêlant anthropologie, archéologie, histoire et géographie. Le PICS se concentre davantage sur l’archéologie et les différentes méthodes d’analyses géochimiques des vestiges.



Implication de Prétech dans le Laboratoire International Associé “LIA-MINES : Les systèmes miniers du désert d’Atacama”
Le désert d’Atacama est un observatoire privilégié
pour l’étude des systèmes miniers. Ce projet de LIA devrait jouer un rôle
structurant dans le processus décrit ci-dessous
Le désert d’Atacama est un observatoire privilégié pour l’étude des systèmes miniers, d’une part, car il permet d’appréhender le phénomène avec une profondeur historique et archéologique tout à fait exceptionnelles (exploitations pré-inca, Inca, coloniales et contemporaines) et, d’autre part, car il est le théâtre d’une très large variété typologique d’exploitations minières (de très grande et de très petite échelle, métalliques et non métalliques, en surface ou souterraines, etc.). En fin, il s’agit d’un des hauts lieux actuels du fait minier dans le monde (principales exploitations de cuivre, principales réserves de lithium…) posant d’emblée et avec une acuité particulière le problème de l’articulation entre ces systèmes miniers et leur environnement social et naturel.
Le projet est basé à l’Institut de recherche de San Pedro de Atacama (IIAM), dépendant de l’Universidad Católica del Norte (UCN), au Chili. L’Institut est implanté dans le désert d’altitude (2600 m), sur le Salar de Atacama, à proximité des très grands équipements astronomiques internationaux (ALMA) ainsi que de quelques unes des plus grandes exploitations minières de cuivre du monde (Chuquicamata, Escondida, El Abra, Collahuasi, …). Il s’agit d’un centre de recherche d’excellence (archéologie, histoire et anthropologie), bien articulé au sein du système de recherche chilien : l’Institut organise le seul Doctorat en anthropologie et archéologie existant au Chili ; il assure la publication d’une des principales revues scientifiques chiliennes Estudios Atacameños (ISI, SCOPUS, SCIELO) et 9 projets équivalents ANR y sont actuellement en cours. Par ailleurs, l’Institut abrite un des principaux Musées archéologiques du Chili. Un important investissement de l’État et de l’Université (10 millions d’euros) permettra la construction de nouvelles installations muséales en 2017. Ce projet de LIA devrait jouer un rôle structurant dans ce processus.
PORTEUR DU PROJET
Nicolas RICHARD, CNRS (Paris)
Valentina FIGUEROA, Directrice de l’Institut d’Archéologie et d’Anthropologie de San Pedro de Atacama (Chili)
DURÉE : 2015 – 2018
Objectifs
de recherche
Archéologie comparée des anciens et nouveau mondes
Étude des processus de néolithisation, de ses variants et invariants
PICS NÉODÉSERT
Une approche technologique des sites des derniers chasseurs-cueilleurs
et premiers agro-pasteurs du Salar d’Atacama (Chili)
PORTEUR DU PROJET
Núñez Lautaro, IIAM • Universidad Católica del Norte (Chili)
Isabelle Sidéra, UMR 7055 • CNRS (Nanterre)
Coopération scientifique autour de la technologie préhistorique
UMR 7055 • CNRS-UPN (France) et l’Instituto de Investigaciones Arquelógicas y Museo R. P. Gustavo Le Paige (IIAM), Universidad Católica del Norte (Chili)
DURÉE : 2015 – 2017
Objectifs
de recherche
Mettre en lien les individus et les laboratoires
Mettre en lien l’ensemble des rives de la Méditerranée
pour comprendre la néolithisation

IRN DECAPAN
Des derniers chasseurs aux premiers agro-pasteurs en Afrique du Nord
Entre les 9e et 4e millénaires avant notre ère, les sociétés humaines du Bassin occidental de la Méditerranée ont connu plusieurs évolutions majeures dans un environnement lui-même en profond bouleversement. Les modes de vie des derniers chasseurs ont évolué en conséquence — mais sans lien de causalité évident — avant que de céder place aux sociétés néolithiques à la fin de la période considérée.
Longtemps tenue à l’écart des modèles généraux suite à des données souvent anciennes et de qualité discutables, l’archéologie de l’Afrique du Nord connaît aujourd’hui un véritable regain d’intérêt, qui se traduit par de nombreux travaux de terrain, doctorats et projets collaboratifs internationaux. Tous ces travaux permettent de renouveler nos connaissances sur les sociétés de la préhistoire, mais également d’éclairer certains aspects des dynamiques culturelles à l’œuvre en Méditerranée occidentale à la transition Pléistocène / Holocène.
L’objectif du IRN — International Research Network — est d’optimiser les recherches sur cette thématique à l’échelle du bassin occidental de la Méditerranée par la diffusion d’informations et par des échanges entre les divers chercheurs : séminaires annuels, journées de travail sur les matériaux, table-rondes, participation à des colloques (et organisation), séjours de formation pour étudiants, etc. Conçu comme un moyen de construire des collaborations et d’initier des échanges, ce GDRI permettra la constitution de programmes de plus grande envergure (ANR ou projets internationaux). Il implique 7 laboratoires de France, d’Algérie, de Tunisie, d’Italie, du Maroc et d’Espagne etassocie 14 autres laboratoires d’Algérie, d’Allemagne, du Canada, de France, du Maroc, du Royaume-Uni, de Tunisie et des USA.