PROGRAMMES
DE RECHERCHE

Un travail considérable de structuration des collections expérimentales présentes depuis quarante ans dans le laboratoire a été entrepris grâce aux financement du LABEX les Passés dans le présent. Désormais les référentiels relatifs à tous les matériaux (lithique, céramique, os, coquillages et métal) sont consultables tant sous forme physique que numérique.

Le Labex les passés dans le présent

Le labex ‹ Les passés dans le présent » a permis de prendre en charge les ressources patrimoniales importantes du laboratoire, que constituent les collections expérimentales et ethno-archéologiques  produites par trois générations de chercheurs au sein du laboratoire. Deux projets seront menés jusqu’à la fin de l’année 2018. L’un est axé sur la mise en valeur des référentiels physiques et numériques relatifs à la taille de la pierre, des matières osseuses et des coquillages, du façonnage des céramiques et des produits métalliques. Le second, inscrit dans les axes de recherche sur l’Arctique, permet, aux chercheurs du laboratoire impliqués dans ce domaine, de travailler sur un site yup’ik extraordinaire des 17 et 18e siècles. Ce site, menacé de destruction par la montée catastrophique des eaux, est fouillé par une équipe de l’université d’Aberdeen. L’intérêt de ce travail est aussi d’y impliquer les communautés actuelles yup’ik, qui enrichissent la perception des vestiges en apportant leur savoir-faire traditionnel à l’archéologie académique.

 

Création d’une technothèque
matérielle et numérique. valorisation et mise en ligne de ressources expérimentales pour la préhistoire

Le laboratoire se devait d’enregistrer, de sauvegarder et de mettre à la disposition de la Recherche, les nombreuses collections de référence en sa possession, de façon matérielle, par un accès physique aux objets produits, comme numérique, via le NET.

Le laboratoire Préhistoire et technologie (UMR 7055) possède un fonds documentaire important et renommé sur les techniques, mais jusqu’ici confidentiel, qui émane des recherches expérimentales et ethno-archéologiques commencées dans les années 1980. Le projet « Création d’une technothèque matérielle et numérique » développé à partir de 2015, avec les  services de la MAE, le Musée d’archéologie Nationale et le Musée du Grand Pressigny, est de lui donner une visibilité à ce fonds et de permettre l’exploitation des ressources, associant  recherche, expertise, archivistique, ingénierie, vidéo, muséologie et savoir-faire numérique, c’est-à-dire toute la chaîne, depuis l’organisation des collections et leur conservation, la production de données et de métadonnées jusqu’au traitement de l’image et sa diffusion auprès d’un large public.

Tout d’abord, il s’agit d’organiser les objets et leur documentation, afin que les collections soient physiquement accessibles aux chercheurs, universitaires et étudiants et constituent un support de travail nouveau. Les actions de valorisation de la recherche s’inscriront dans une démarche d’éducation artistique et culturelle, voire de recherche participative ou citoyenne (formation à distance, médiation multi-supports sous forme d’ateliers in situ au MAN, et de dispositifs multimédia). A terme, la technothèque sera publiée dans la collection numérique Grands sites du Ministère de la Culture et de la Communication.

PORTEUSE DU PROJET
Isabelle SIDÉRA, Directrice de recherche CNRS, Préhistoire et Technologie
RESPONSABLES
Isabelle SIDÉRA, Directrice de recherche CNRS, Préhistoire et Technologie
Pierre ALLARD, Chargé de recherche CNRS, Préhistoire et technologie
PARTENAIRES
Maison Archéologie et Ethnologie, René-Ginouvès (MAE)
Musée d’Archéologie Nationale / Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Le Grand-Pressigny, Musée de la Préhistoire
DURÉE : 36 mois

  Arkeotek journal
Mise en ligne de référentiels
expérimentaux
et ethnoarchéologiques

Site Arkeotek

THE ARKEOTEK JOURNAL, revue associée à Préhistoire & Technologie et dirigée par Valentine Roux, publie à nouveau grâce au concours du labex Les Passés dans le Présent.

Sur la base du capital des collections expérimentales et ethnoarchéologiques du laboratoire Préhistoire et technologie, uniques en leur genre, et à valeur de référence pour l’identification et la caractérisation technologique des vestiges préhistoriques, le projet Arkeotek consiste à fournir un accès en ligne à ces collections référentielles qui constituent d’indispensables outils d’expertise. Il s’adresse à un public international d’étudiants, post-doctorants et chercheurs menant des études technologiques. Une déclinaison documentaire de ces référentiels sur les techniques sera élaborée avec le Musée d’Archéologie Nationale dans le cadre du labex.
Ce projet répond aux thématiques du labex en mettant à disposition des outils de recherche numérique jusque-là inaccessibles. Ces outils permettent d’appréhender la préhistoire via le numérique, contribuant ainsi à la médiation de l’histoire.
RESPONSABLE DU PROJET
Valentine ROUX, Directeur de recherche CNRS, Préhistoire et Technologie
PARTENAIRES AU SEIN DU LABEX
Préhistoire et Technologie ;
Archéologies et sciences de l’antiquité (ArScAn)
Maison Archéologie et Ethnologie René-Ginouvès (MAE)
Musée d’Archéologie Nationale / Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
AUTRES PARTENAIRES ASSOCIÉS
Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH) de Cæn, pôle document numérique
DURÉE : 36 mois

Projet franco-britannique développé
en partenariat avec le programme Care for
the Future, du Arts & Humanities Research
Council (Royaume-Uni)

Animals, « Lifeways » and « Lifeworlds » dans l’archéologie Yup’ik : subsistance, technologies et communautés en changement.

Le projet s’inscrit dans la volonté de conjuguer les savoirs académiques et les savoirs autochtones pour comprendre le passé. Il implique fortement la communauté Yup’ik d’Alaska. Il a pour objectif de mieux comprendre le rôle des animaux sauvages dans l’alimentation, la technologie, la société et la culture Yup’ik, et de mieux connaître les structures sociales et les pratiques entourant l’acquisition et la consommation de l’alimentation carnée dans le monde Yup’ik, avant le contact avec les européens. Cette recherche consiste aussi à explorer les synergies entre passé et présent via des ateliers communautaires, où seront étudiés les artéfacts liés aux modes alimentaires. Le projet utilisera l’archéologie expérimentale dans les communautés Yup’ik, notamment la réplique de types d’artisanats ‘perdus’ comme le travail de l’os. Ce domaine servira de vecteur de communication pour aborder les changements environnementaux et sociétaux passés et présents, tout en promouvant les échanges de connaissances entre générations ainsi que le dialogue entre chercheurs et détenteurs de la culture, enrichissant ainsi la recherche scientifique et le bien-être de la communauté. La combinaison des recherches avec les savoirs traditionnels et les connaissances écologiques des Yup’ik consolidera les interprétations archéologiques. De même que l’exploration dynamique de ce passé renforcera la capacité des communautés actuelles yup’ik à s’adapter aux changements climatiques et sociaux actuels.

PORTEUSES DU PROJET
Grande Bretagne : Kate BRITTON, University of Aberdeen
France : Isabelle SIDÉRA, CNRS, Préhistoire et Technologie
PARTENAIRES FRANCO-BRITANNIQUES PORTEURS DU PROJET
Préhistoire et Technologie

University of Aberdeen
AUTRES PARTENAIRES ASSOCIÉS
Qanirtuuq Incorporated

University of Copenhagen
DURÉE : 24 mois

Projet ALLY

Animals, « Lifeways »
and « Lifeworlds » dans l’archéologie Yup’ik

Les animaux occupent une place centrale dans le système de subsistance (lifeways), la société, la culture et la philosophie (lifeworlds) Yup’ik. Aujourd’hui encore, chasse et pêche sont des activités économiques importantes et source de fierté, à l’échelle de l’individu comme à celle du groupe. Le changement climatique et l’érosion rapide du littoral affectent les sites archéologiques de la côte de la Mer de Béring. Les perturbations des écosystèmes contemporains ainsi que les changements politiques et sociaux menacent la subsistance des communautés et leur bien-être. Apportant une expertise technologique, expérimentale et bioarchéologique à une recherche effectuée en lien avec les communautés autochtones, le projet ALLY a pour but d’obtenir de nouvelles informations pour mieux comprendre les évolutions du rôle des animaux dans les stratégies de subsistance, la culture matérielle et la société Yupi’ik à travers le temps. Si les fouilles récentes menées par l’Université d’Aberdeen ont documenté les modes de vie Yup’ik avant le contact avec les Européens, l’évolution de la nature des interactions homme-animal est peu connue pour la période précontact. Ce partenariat entre chercheurs britanniques et français (Département d’archéologie, Aberdeen ; LaboratoirePréTech, Nanterre) et des partenaires de projet [PP] universitaires et autochtones (PPWillerslev/ RaghavanetPP QanirtuuqInc) a pour objectif de rassembler les données visant à comprendre le rôle des animaux sauvages dans l’alimentation, la technologie, la société et la culture Yup’ik.

https://nunalleq.wordpress.com/