DEVAUX Julie

Doctorante

TITRE DE LA THÈSE

Productions matérielles, entités cultuelles et dynamiques sociales au Néolithique moyen I dans le Bassin parisien et ses marges

DOMAINE D’ÉTUDE

Les entités culturelles (culture de Cerny, groupe de Chambon, Roessen, Castellic ancien) du Néolithique moyen I (environ 4600 – 4300 avant J.-C) dans la moitié Nord de la France découlent d’un mécanisme de la recherche qui vise à individualiser et positionner dans le temps et l’espace des ensembles à partir de marqueurs matériels et notamment d’éléments morpho-stylistiques des céramiques. Le cadre chronoculturel du Néolithique moyen dans cet espace géographique est ainsi globalement bien connu, mais l’identification de ces « cultures » préhistoriques n’est pas une fin en soi. Elle pose les bases pour mieux comprendre le fonctionnement social des communautés néolithiques. C’est l’objectif de la méthode mise en place dans le cadre de notre thèse : réfléchir sur la définition des « cultures » et mieux cerner les groupes socioculturels et leurs relations. Pour cela, nous avons opté pour une approche globale puisque nous prenons en considération les différents contextes observés pour cette période (habitat, enceinte, funéraire, minière) mais également toutes les données disponibles : matérielles, environnementales, anthropologiques, etc. Ces données seront complétées par une révision de certaines collections lithiques. Après avoir identifié les caractères communs dans la culture matérielle, hérités du Néolithique ancien, notre intérêt se portera sur les traits qui se sont développés par la suite et qui ont contribué à un morcellement régional des pratiques, observable pour cette période. Aussi, si le croisement de toutes les données nous semble essentiel pour mieux cerner l’organisation sociale de ces communautés, une réflexion sur la valeur des différentes composantes (morpho-stylistique, technique et fonctionnelle) des objets nous paraît également indispensable. Ainsi, nous nous interrogerons sur les modes de transmission de chacun des traits observés et sur les mécanismes sociaux qui les sous-tendent : qu’est ce qui relève des connaissances ? du savoir-faire ? Quelles diffusions d’éléments nécessitent uniquement une simple observation, quelles autres requièrent un temps plus ou moins long d’apprentissage ?