BELLINA-PRYCE Bérénice
Chargée de Recherche au CNRS
DOMAINE DE RECHERCHE
Archéologue de l’Asie du Sud et du Sud-Est, Les recherches de Bérénice Bellina ont deux orientations principales. La première concerne l’histoire et l’archéologie des échanges maritimes entre l’est de l’Océan indien et la Mer de Chine sur le temps long. La seconde s’attache aux processus de patrimonialisation et constitue un développement naturel de la première.
Ses travaux portent sur la connexité des différents groupes sociaux et écosystèmes dans les bassins maritimes de l’est de l’Océan Indien et de la Mer de Chine dans la longue durée à partir du premier millénaire précédent notre ère. C’est avec une approche systémique où s’articulent les différents niveaux de réseaux, décentrée et sur la longue durée qu’elle envisage ces bassins d’interactions multiples et examine la possibilité qu’aient été acteurs tous les groupes sociaux, aussi bien les populations marchandes cosmopolites côtières réunies au sein des ports-entrepôts, que celles de l’intérieur forestier ou celles des mers, gardiens des routes et pourvoyeurs des biens recherchés par les cités marchandes. Ces recherches animent la Mission Archéologique Franco-Thaïe en péninsule Thaï-Malaise septentrionale qu’elle a créée en 2004, soutenue par la commission des fouilles du Ministère des Affaires Etrangères. Ce programme transdisciplinaire allie anthropologie, anthropologie des techniques (technologie et sciences des matériaux), sciences de l’ingénieur (S.I.G.) des études paléo-environnementales (paléo-écologie, géo-archéologie, archéo-botanie, palynologie, géochimie) et géo-environnementales (géographie, ethno-botanie). Il accueille jusqu’à une vingtaine de chercheurs et étudiants européens, asiatiques, américains et néo-zélandais.
Le deuxième volet de mes recherches traite des usages du passé et des processus de patrimonialisation dans les sociétés sud-est asiatiques contemporaines et plus particulièrement ceux à caractère participatif, c’est-à-dire en collaboration avec les communautés locales. Elles sont menées dans la perspective de la création d’un centre du patrimoine régional en péninsule Thaï-Malaise (projet associant ethnologie, technologies, archéologie, histoire, botanie, muséologie) et divers institutions thaïes (National Science Museum, Museum of Natural History, Silpakorn University, National Research Council of Thailand, Fine Arts Department) et françaises (CNRS, IRD, MNHM).
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
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