CADET Mélissa


Doctorante

 

TITRE DE LA THÈSE

Reconstitution technologique de la production préhistorique (env. 1000 av. J.-C – env. 500 ap. J.-C) du cuivre à Sepon (Laos Central) 

DOMAINE D’ÉTUDE

Le projet de thèse de Mélissa Cadet se place dans le cadre de l’ANR « BROGLASEA » (Bronze and Glass as Cultural Catalysts and Tracers in Early Southeast Asia, c. 1000 BC to c. 500 AD). Il concerne la reconstitution technologique de la production du cuivre préhistorique à Sepon au Laos Central (Province de Savannakhet) et l’interprétation de cette chaîne opératoire par rapport aux productions et à la circulation régionale et inter-régionale des alliages cuivreux.

Actuellement on ne connaît que trois sites d’extraction du cuivre pour l’Asie du Sud-Est : Phu Lon au nord de la Thaïlande, la vallée de Khao Wong Prachan au nord de Bangkok et Sepon.

Les résultats précédents du « Southeast Asian Lead Isotope Project », visant à utiliser le métal (à base de cuivre et le plomb) comme proxie à l’étude des échanges et relations entre les peuples en Asie du Sud-Est, suggèrent que Sepon est parmi les plus importants producteur de cuivre en Asie du Sud-Est préhistorique et que ces produits ont été distribués du nord du Myanmar au sud de la Thaïlande, et dans toutes les zones intermédiaires du début de l’Age du Bronze local.

Le projet concerne donc l’origine et le développement de la métallurgie en Asie du Sud-Est, avec ses implications socio-politiques potentielles et des éventuels transferts technologiques provenant des zones géographiques voisines.

Les sites de production à Sepon sont fouillés depuis dix ans par des autorités laotiennes en collaboration avec la MMG (société minière) et James Cook University sous la direction de Nigel Chang et Viengkeo Souksavatdy. Le corpus archéologique consiste en des scories, des minerais et des fragments de céramiques techniques (creusets, moules, tuyères, fourneaux) ainsi que différents demi-produits et objets métalliques. Le but sera d’effectuer une étude archéométallurgique (imageries optique et électronique, analyses élémentaires…) réalisées sur le site du LAPA (Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l’Altération) au CEA de Saclay mais aussi grâce à des partenariats avec d’autres laboratoires (exemple: CRPG à Nancy). Les méthodes de caractérisation employées devraient permettre d’obtenir des informations sur le ou les types de procédés de réduction, la nature des minerais employés, celle des métaux produits et celle des opérations de post-réduction.